Généalogie et Population en Bas-Dauphiné

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structures de la population en Dauphiné

Âge au décès de nos ancêtres De Chimilin, de Leyssin, d'Aoste-en-Dauphiné, de Romagnieu et de Pressins, de Saint-Geoire en Valdaine et de Saint-Jean-d'Avelanne, voire même de Châtonnay plus au sud, tous nos ancêtres dauphinois se lèvent, nos arrières grands-parents et leur arrières grands-oncles. Ils éclatent de rire, pour proclamer, via cet histogramme, la stupidité du terrorisme intellectuel des “espéranceux à la mords-moi le nœud”. Voici les moyennes des âges au décès de nos aïeux de l'Isère et du Dauphiné, génération par génération, entre la seconde et la treizième génération. Page suivante nous en proposons l'analyse socio-démographique.


Généalogie - Démographie

La démographie varie dans la géographie et dans la chronologie. La généalogie le montre, la structure d'une population est fortement transitoire. Moins il y a de mouvements de population, plus il y a de spécificités locales.

Par ailleurs, nous vivons sous le terrorisme d'une notion inexistante et vaine, absurde y compris pour notre époque, l'espérance de vie à la naissance. Jamais il n'y a eu, et jamais il n'y aura, d'espérance de vie. Il y a des durées moyennes de vie, locales, constatées après-coup. Notre Bas-Dauphiné n'y fait pas exception.

Nos ancêtres, et jusqu'à très récemment, ne voyaient que rarement vivre tous leurs enfants. Cette notion d'espérance de vie à la naissance, déjà in-sensée pour les populations contemporaines, devient, en histoire et en généalogie, le puits sans fond de l'absurde.


Micro-structures - macro-structures

Petit commerce de nos arrières grands-parents pour améliorer leur quotidien de cultivateur Un adage généalogique basé sur une intellectualisation statistique dit que neuf français sur dix descendent de Charlemagne. En effet, quand on calcule le nombre d'ancêtres positionnels qui sont les nôtres à un niveau générationnel donné, on découvre que ce nombre est des milliards de fois supérieur à l'ordre de grandeur estimé de la population du monde à ce moment-là.

Cela donne à réfléchir sur le coup. On se sent prêt à y adhérer sans réserve. Mais cet adage ne recèle peut-être pas une vérité aussi radicale qu'il y paraît. Il nous dévoile cependant une vérité analogue : dans une petite région donnée, la plupart des gens sont le produit, infiniment croisé, de l'ensemble du vivier local de population.

Néanmoins, nous avons tous remarqué, lors de nos études généalogiques, que les castes se mélangent très très difficilement, et pas plus aujourd'hui qu'hier. De sorte que nous nous trouvons devant un mille-feuilles, bien plus que devant une bouillie uniforme. Il y a diffusion considérable dans chaque feuille, chaque caste, mais une diffusion presque inexistante inter-castes, entre les feuilles du mille-feuilles.

De fait, aujourd'hui tout autant qu'hier, les unions sont fortement surdéterminées, et l'on se marie dans sa caste. Si l'on est à la frontière de sa caste, on peut se marier avec quelqu'un se trouvant à la frontière contiguë de la caste voisine. Les barrières sociales sont bien plus fortes que les barrières raciales par exemple.

Nos arrières grands-parents, nos grands-pères et grands-mères ont marché dans ces rues De tout temps, les grands soubresauts sociaux (par exemple les guerres de religion, les famines de spéculation, etc.) affectent fortement la structure de la population. Cette dernière est locale. Et l'acception de ce mot “locale” en fonction des époques et des régions est la clef de tout.

L'étendue du territoire de contiguïté est la différence principale (peut-être la seule) entre nos ancêtres et nous. Aujourd'hui, France, Belgique, Allemagne, Italie sont un territoire de contiguïté (comportement quasi-identique de la dynamique de population dans tous ses sous-domaines géographiques). Tandis que pour nos ancêtres la dynamique démographique de Lyon ou de Grenoble n'a rien à voir avec celle de Chimilin ou d'Aoste.

Notre époque montre plutôt une géographie de la dynamique des populations (Afrique, Chine, Europe de l'Ouest, Québec, Canada anglophone, etc.) Nos aïeux avaient plutôt une topologie-typologie de la dynamique des populations (villes, ouvriers, ruraux riches, ruraux pauvres, grands-possédants, etc.)

Et nous parlons bien là de dynamique démographique, c'est-à-dire de volumes et de flux. L'étanchéité inter-castes s'y superpose, y compris de nos jours.


Nos ancêtres jeunes et vieux

Théâtre aussi des deuils non faits, les douleurs non exprimées, des mots restés sur les lèvres, des talents non réalisés ... Les peintres flamands ont beaucoup représenté des scènes de la vie réelle de gens, dans leur contexte et en groupe. Il est frappant de constater que la structure d'âge de ces groupes est strictement comparable à un même type de groupe contemporain.

La dynamique de population de nos lointains aïeux différait de la notre surtout aux deux extrémités de la vie. Une proportion importante des enfants décèdent, d'abord les nourrissons, puis dans la première partie de l'enfance. Le nombre d'enfants mis au monde était élevé, mais le nombre instantané d'enfants simultanément vivants était souvent modique.

Un nombre significatif de personnes sont des septuagénaires, et les octogénaires restent bien représentés. Mais, à l'heure actuelle, un gros accident de santé âgé est pallié par une forte assistance médicale vitale. Ce qui n'était pas le cas de nos ancêtres. Un tel cap leur était fatal. La très grande vieillesse semble presque inexistante dans nos généalogies.

Néanmoins, gardons les pieds sur terre et promenons-nous dans les cimetières. Aujourd'hui, même au Japon, le pays au monde ayant le plus de centenaires, ils sont quatre seulement pour dix mille habitants. Et nos cimetières regorgent, d'abord et avant tout, de gens morts dans pleine force de l'âge.

La place du village est le lieu où bat son cœur, celui de notre vaste parentèle En France même, en ce fugace instant, le taux de nos vétérans oscille autour de trois pour dix mille. Combien d'entre les généalogistes peuvent-ils montrer un fichier d'au moins dix mille personnes, toutes connues par leur naissance et leur décès ? Dans mon gedcom de bien plus que 10 000 personnes qui sont loin d'être toutes connues par leur naissance et leur décès, une personne pour mille, de dates attestées dépasse les 95 ans. Ce taux s'est établi à partir de 5 à 6000 personnes ce qui confirme que seule la loi des grands nombres le révèle.

Soyons donc prudents car personne, dans les temps jadis, n'a recueilli largement des informations sur la longévité pour les centraliser. Tandis que, de nos jours, ce recueil est effectué dans la plupart des pays. Avons-nous toutes les données en main pour déclarer de façon péremptoire nos anciens vieux moins vieux que nos vieux modernes ?

De ce fait, passé la maturité du système immunitaire (vers huit ans) un groupe villageois de nos ancêtres ressemblait exactement à ce que nous connaissons aujourd'hui, amputé éventuellement de la très grande vieillesse, laquelle reste aujourd'hui très très marginale (d'autant plus qu'on la remise dans des lieux spécifiques). C'est pourquoi, les scènes réelles peintes par les peintres flamands nous montrent un ratio si semblable au notre, malgré une démographie un peu différente.

Transposition contemporaine On doit toujours rapporter les chiffres à la période de croissance, enfance et début d'adolescence. La France, en 1950, compte 200 centenaires, puis plus de 1000 à partir des années 1965. C'est le résultat de l'hygiène fin 19ème siècle, après une enfance rurale. On passe à 3800 vers 1990, par l'effet des retraites sereines (ceux-là sont les retraités des 1960's). Enfin, on compte 17 000 centenaires en 2012, mais la tendance vient de s'inverser. L'hécatombe de la troisième décennie du 21ème siècle remettra tous les compteurs à zéro, pas seulement celui les centenaires ! Ensuite, le taux ne remontera pas de sitôt, du fait des multi-cancers. Les générations DDT, dioxine et “tout chimique” débutent dans les 1950's et explosent aujourd'hui. Ces générations développent déjà, et développeront, plusieurs cancers indépendants par vie, à grande fréquence.


Choix social du conjoint en Dauphiné

Le choix du conjoint dans nos paroisses de Chimilin, Aoste, Romagnieu (dont la paroisse originelle des Avaux), Corbelin, Granieu, La Bâtie-Montgascon, etc. est d'abord contraint par la logique de castes décrite ci-dessus.

Au-delà de notre histoire familiale, l'Histoire faire resurgir le passé du pagus inscription en grec pour les lointains aïeux de nos aïeux Celle-ci gouverne déjà un paramètre important, la distance géographique moyenne et maximale à laquelle le groupe familial va trouver un conjoint pour le jeune homme ou la jeune fille en âge de se marier.

Pour marier le quatrième enfant d'un travailleur de Chimilin, la famille ne va pas étendre ses regards trop loin. Tandis qu'il devient stratégiquement rentable que le jeune homme fasse vingt kilomètres pour faire la cour à la famille d'une aînée ayant quelque bien même modique.

D'où l'exception d'aînesse que nous rencontrons parfois dans notre travail de généalogiste. Une fratrie produit des mariages de voisinages. Puis, l'aîné fait différemment. Depuis Morestel, il s'en va trouver épouse à Fitilieu ou à Saint-André le Gaz.

À l'autre extrémité de l'échelle, la distance n'a plus aucune importance, on s'accorde par correspondance. Seul le paramètre directeur le plus contraignant, le respect des castes sociales, joue un rôle. Point n'est besoin d'aller chercher des exemples jusqu'au sommet de la pyramide des familles régnantes d'Europe.

Ainsi, à Chimilin, quand Françoise Micollier-Bois, fille de châtelain, devient veuve de Antoine Bois, la famille se met en rapport avec ceux de ses membres qui connaissent le mieux la parentèle (car il y a toujours une marieuse dans les familles). On identifie le conjoint idoine qui fera un second époux convenable, dans le respect des intérêts financiers et patrimoniaux du groupe familial. En l'espèce c'est Pierre Garsenlan, du diocèse d'Angers. Lui n'a rien à y redire car les gens étaient élevés, dès la tendre enfance, dans l'abnégation envers les exigences de leur caste. Il s'identifie donc absolument avec les exigences statutaires de sa caste. Il prend alors la première Diligence à Grande Vitesse en partance pour le Dauphiné. Et, le 21 janvier 1601 le voilà devant Monsieur le Curé, à Chimilin, pour s'y marier. Il n'avait jamais vu sa future auparavant.

A la ville, nos aïeux parfois avec leurs enfants émerveillés Jean François Chevallier, notre collatéral, est issu d'une grande famille de notaires de la paroisse de Saint-Didier d'Aoste et des Champagnes, aux confins de la paroisse d'Aoste. Il est capitaine châtelain de Faverges. Après avoir épuisé toutes les ressources Cartaz et Comte sur la paroisse de Saint-Genix, il élargit son horizon. En 1690 il épousera Marguerite Pommiers, famille originaire du Villard Saint-Christophe et longuement apparentée aux Combourcier. L'annonce matrimoniale avait été ainsi rédigée : “pour notre petit Jean François nous recherchons une bonne famille de notaires ayant compté plusieurs capitaines châtelains”.

Et, en montant d'un cran dans l'échelle du CSP, sortons temporairement de notre généalogie dauphinoise, rendons-nous dans la belle ville de Lyon. Thomas De Moulceau (parfois écrit Thomas Demoulceau) fut le procureur général de Lyon et des communautés de Lyon, il fut aussi le Prévôt des Marchands de 1679 à 1681. Pour que son frère Philippe De Moulceau trouve un emploi comparable, il lui faut partir pour Montpellier, à la Cour des Aides. Il le fait sans hésiter. Aussi se marie-t-il à Pézenas en 1664.

Les deux frères se partagent le château de Grigny et celui de La Gallée à Millery. Quant à son fils, Jean De Moulceau, résidant chez papa à Grigny en lyonnais, notre brave procureur Thomas lui fait quitter le Franc Lyonnais et l'envoie jusqu'à Clamart en Île de France pour trouver un parti convenable. Et, à Clamart en Île de France, Jean De Moulceau se marie.


Géographie matrimoniale ouverte

Les conscriptions les bans les assemblées proclamées Une variable de base forme, à l'évidence, un pré-requis du marché matrimonial, le nombre de personnes libres en âge de se marier. Pourtant, dans une géographie ouverte comme celle de notre berceau familial, cette variable se révèle d'un poids vraiment très faible (nous ne sommes ni au Groenland ni dans une vallée encaissée des Savoie. On vient à pied des Avenières à Chimilin ou à Romagnieu, on va faire ses grosses emplettes à Pont-de-Beauvoisin. D'Aoste on est aussi proche de Saint-Genix que de Saint-Didier d'Aoste. Pourtant Saint-Genix sur Guiers se trouve en Savoie, dans le royaume de Piémont-Sardaigne). Ainsi la pseudo-évidence mérite-t-elle qu'on y regarde à deux fois, car la noce n'hésite pas à parcourir le chemin des Abrets à Dolomieu, si l'intérêt patrimonial des familles le commande.

N'oublions jamais que, dans ces organisations sociales, peu importe l'individu dans la logique matrimoniale. L'union est le fait du groupe familial qui réalise là une opération d'alliances, de renforcement, de dégagement de charges, une opération foncière ou socio-professionnelle.

Concernant les migrations professionnelles permanentes ou saisonnières, nous avons déjà mentionné que le flux forain n'est pas faible, dans un sens comme dans l'autre. Des gens de Saint-Geoire viennent comme travailleurs ou artisans à Chimilin, du Pont-de-Beauvoisin à Pressins, de Chimilin aux Avenières, etc. Il en va de même dans les échanges matrimoniaux, chaque fois que les critères recherchés l'exigent. Aux foires on se rencontre, on parle, on échange bestiaux et opportunités d'alliances.

Retrouver les étapes fondamentales de notre histoire familiale, la naissance le mariage la mort les transmissions Dans notre région bi-frontalière, le marché matrimonial s'ouvre sur la région trans-fluviale du Bugey et sur la région trans-frontalière de la proche Savoie. Nous lisons les récits attestés de bastonnades entre douaniers français et contrebandiers savoyards ou inversement, entre gabelous du Duché de Piémont-Savoie et faux-sauniers français. Malgré ce, au quotidien, les habitants de nos villages du Bas-Dauphiné fréquentent bien plus leurs voisins savoyards, ont avec eux des activités professionnelles convergentes, qu'ils ne rencontrent leurs concitoyens du Bugey dans notre actuel département de l'Ain.

Les mariages et les parrainages s'en ressentent de façon spectaculaire. Nos chimilinois, et autres paroissiens cis-fluviaux des Pays du Guiers, nos dauphinois des Basses Terres, se marient bien plus avec ces étrangers savoyards du Duché voisin, qu'avec ces autres paroissiens du royaume de France, les gens du Bugey, ces trans-fluviaux du Rhône. On va très volontiers à Saint-Genix-sur-Guiers, à Champagneux, à Pont-de-Beauvoisin. Des ponts y mènent d'ailleurs, et non de simples bacs fluviaux !


Héritage, transmission et imaginaire familial

Chimilin Leyssin vu par nos pères et leurs enfants À tout cela, qui est exprimé par le groupe social, s'ajoute le sens trans-générationnel, le choix du conjoint ne devant rien au hasard. Le réel contenu de ce choix est souvent inexprimé, comme la psychogénéalogie le souligne.

Là encore se décantent l'accroissement ou l'amoindrissement. Car transformer l’héritage en patrimoine, les événements vécus par les générations précédentes en reconnaissance productive, ne pouvait être offert à chaque couple. Priorité restait acquise au devenir du patrimoine matériel dans le choix familial des alliances. Ceux qui s'oubliaient eux-mêmes avaient, peut-être, plus de chances de mener à bien ces desseins par l'accomplissement de leur destin.

Autrement dit, à un niveau formulé, nous constations jadis l'obéissance de l'individu à l'injonction du groupe humain dont il faisait parti. Ce qui déplace vers le groupe la gestion inconsciente des loyautés familiales, mais ne l'élude en aucune façon. Cela est capital.

Ces loyautés familiales veillent à ce que la mémoire inscrite dans l'imaginaire familial se renforce par le choix des alliances. Et c'est le groupe qui en était jadis l'acteur et le garant. Alors qu'aujourd'hui la coercition légale du groupe a faibli, renvoyant à l'individu la gestion des loyautés familiales, via les dynamiques qui le poussent inconsciemment vers un conjoint, en résonance avec l'histoire familiale de ses ancêtres.

Les considérations précédentes expliquent notamment que le cadre du village, le cadre paroissial, sont trop étroits pour résoudre l'ensemble des contraintes, dites et non-dites, qui se posent dans le choix du conjoint. Comment le villageois de Romagnieu pourrait-il à coup sûr trouver à Romagnieu, et à Romagnieu seulement, un conjoint qui remplisse le pré-requis de caste, et en même temps donne au groupe l'occasion de respecter les loyautés familiales inconscientes issues de son histoire et de son imaginaire ? ! !

Les conscriptions les bans les assemblées proclamées C'est ce qui explique que, dans nos généalogies, l'endogamie soit relativement faible. Mais, dans le même temps, on s'unissait pourtant fortement avec quelqu'un du pays. Ceux du Tizieu sur la paroisse de Chimilin s'unissaient facilement à ceux de La Bâtie Montgascon dès lors que des intérêts communs de remembrement des parcelles les réunissaient (en les unissant !). Mais tout autant avec des paroissiens des Abrets, diamétralement opposés par rapport au bourg de Chimilin, dès qu'un autre enjeu (classe moyenne par exemple) pointait le bout de son nez. Il est plus fécond de qualifier cela que de le quantifier.

Le cadre paroissial est donc trop étroit pour s'y marier. Le véritable espace matrimonial est plutôt la communauté de villages. Notons qu'aujourd'hui, il en va de même, mais dans une topologie différente, notamment en zone urbaine. Toutefois, avec les communautés de communes, nous observons, de nos jours aussi, en zone rurale, des puits de potentiel matrimoniaux créés par les équipements communs de la communauté de commune que sont piscine, bibliothèque, associations… Ces derniers rendant plus fréquents les mariages dans la communauté de commune que dans toute autre sous-partition géographique aléatoire des communes limitrophes.


La vie de famille et les saisons - mariage

Nos ancêtres se marient en juin De Leyssin et de Chimilin, d'Aoste-en-Dauphiné, de Romagnieu et de Pressins, de Saint-Geoire en Valdaine et de Saint-Jean-d'Avelanne, la famille se presse pour assister à la bénédiction nuptiale. Nos ancêtres dauphinois ont mis leur manteau d'hiver ou leur habit de la Saint-Jean ! Car nos arrières grands-parents et leur arrières grands-oncles faisaient le grand écart ; ou bien les fiancés se présentaient en février devant Messire curé, ou bien c'était au grand soleil d'été.

Au 20ème siècle, nos cousins et alliés se marient tout au long de l'année, avec un pic au mois de mai. Quel changement depuis l'Ancien Régime ! En février, basse saison des travaux agrestes, un afflux de nouveaux mariés accroissait le lien familial. En juin, avant les grandes récoltes, si prenantes, on atteignait alors le summum du taux des mariages. En juin, il fait beau. À occupations égales, c'est un avantage sur février, c'était donc plus attrayant. Bien des nouvelles cellules familiales, de nouveaux ménages, étaient fondées vers la Saint-Jean. Au 19ème siècle, les nouvelles familles se fondent un peu plus en automne, au détriment de juin et de février.


Démographie ancienne en Isère et en Dauphiné

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