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La légende de Mandrin. Dès sa disparition, à Valence, à l’âge de 30 ans, Louis Mandrin entre dans la légende. Il ne le doit pas tant à lui-même qu'au dégoût immense de tout un peuple, le peuple français, pour l'immonde organisation mafieuse de la Ferme Générale, dont le parallèle avec cette autre organisation de dépeçage, le Fonds Monétaire International, fait frémir d'horreur et d'indignation les citoyens de tous les pays.
La capture de Louis Mandrin ne va pas sans assassinats et pillages. Les cinq cent français qui ont passé le Guiers depuis Romagnieu en Dauphiné vers Rochefort en Savoie, ne vont pas se contenter de la capture de leur ennemi Mandrin, à Rochefort en Novalaise, qui était leur objectif. Que ce soit à Avressieux en Savoie ou à Saint-Genix sur le Guiers, c'est la désolation. Ce dimanche 11 mai laisse des traces sanglantes du passage des français.
Le 12 mai 1755, noble Pierre Antoine Dichat, sénateur au sénat de Savoie se transporte dans l'Avant-Pays savoyard frontalier de notre Dauphiné, pour y dresser l'état des exactions. Il débute par Rochefort en Novalaise, accompagné de Monsieur Viallet substitut avocat fiscal général.
Ils reçoivent la plainte de Joseph Perrety. Lui, fermier du seigneur De Piolin, président au parlement de Grenoble, eut le malheur d'être attaqué, maltraité et volé le jour d'hier par plus de cinq cents étrangers qui voulaient s'emparer des nommés Mandrin et Saint-Pierre le cadet, tous deux contrebandiers de profession.
Louis Mandrin et Saint-Pierre le cadet étaient arrivés là le 9 mai à quatre heures après midi. Et ils avaient demandé à être hébergés, de gré ou de force. La troupe des français, dès la première aube du 11 mai, enfonce la première porte de la maison forte, dite abusivement château, de Rochefort-en-Novalaise, et menace le pauvre Perrety, qui désigne alors la chambre où sont retirés les deux contrebandiers. Ceux-ci sont liés, et immédiatement mis en route pour la France.
Non content d'avoir atteint son objectif, la soldatesque se déchaîne. Toutes les chambres sont fracturées. Tout ce qui a de la valeur est volé. Les armoires fortes sont éventrées. Perrety, sa femme, ses serviteurs sont molestés, battus à coups de bâtons et de crosses de fusil. Même la croix en or de l'épouse lui est arrachée du cou, comme dans le neuf trois des temps à venir.
Les assaillants sont deux entités distinctes. Le ramassis des “droit-commun”, tirés des prisons et enrôlés par le major Bruquet pour le compte de Magallon dit La Morlière, ceux-là sont la troupe militaire. Et les “gapians”, en nombre au moins égal, selon les témoins. Les employés de la Ferme étaient appelés gapians. De même que les contrebandiers étaient désignés comme margandiers. En l'espèce, soldats ou gapians pillèrent et violentèrent sans distinction de bannière.
Suffisamment de gens sont tués ou blessés ou meurtris pour que l'on recoure à l'expertise du Sieur Antoine Bidal, Maître chirurgien de Saint-Genix-sur-Guiers. “Nous l'avons sommé de nous faire son rapport sur les blessures, et à cette fin il a promis et juré sur les écritures entre nos mains touchées, de bien et fidèlement procéder audit rapport sans support ni connivence de personne.”
Et ce que constate le Sieur Maître chirurgien n'est pas beau à voir. Ce ne sont que coups, meurtrissures, faits avec objets contondants et parfois baïonnettes. Pour le pauvre Joseph Perrety, il prévoit trois semaines jusqu'au rétablissement et prescrit une semaine d'alitement.
En la paroisse d'Avressieux, le cas du malheureux instituteur est bien plus grave, lardé de coups de baïonnettes, par simple amusement des français. Le Maître chirurgien, expert juré pour l'occasion, ne se prononce pas sur les chances de survie du Maître d'école d'Avressieux.
Ce qui nous montre que “Nihil novi sub sole”. À 250 ans de distance, les mêmes méthodes que celles de l'armée des États Unis d'Amérique (exactions et torture des civils après la dévastation en règle des pays) sont largement en vogue.
Révérend Antoine de Gallifer, curé dudit lieu de Rochefort en Novalaise, fut lui aussi assailli dès l'aube par la piétaille des troupes des gabelles. Il est molesté, menacé, volé, l'église est fouillée. Enfin, ses caves à provisions sont fouillées de fond en comble.
Contrairement aux La Morlière, inconnus, car venant de toutes les prisons de France, on reconnaît des gapians. Forcément, ils sont voisins et cousins, ceux des Avenières, d'Aoste ou de Saint-Didier d'Aoste, cousins des assaillis d'Avressieux, de Champagneux ou de Saint-Genix-sur-Guiers.
C'est ainsi, que parmi les gapians pilleurs, à Avressieux on reconnaît, désigne et nomme, “...employés aux gabelles de France, et parmi iceux j'ai reconnu un nommé André Regard de la paroisse de Saint-Didier en Dauphiné, et le nommé Charbottel dont je ne sais le nom de baptême, de la paroisse de Saint-Didier ou de celle des Avenières, aussi en Dauphiné, tous deux employés de France...” Parmi les témoins d'Avressieux, on remarque Joseph Demeure Chapuisat et sa femme Guillaumette Descottes, ainsi que ceux qui ont ramené en civière le malheureux Maître d'école, à savoir Claude Combaz, Joseph Berthet et les frères Maubert.
Et quand on regarde cela à deux siècles et demi de distance, on s'aperçoit que tous, assaillants et assaillis, sont nos cousins, vu la concentration géographique de notre arbre généalogique. D'où les maux transgénérationnels innombrables qui naissent ensuite, à la confluence de deux dettes de sang, quand plus tard leurs petits-enfants s'épouseront entre eux.
Le chef et son second exécutés, la bande à Mandrin reste forte de centaines d'hommes. Comme du vivant de Louis Mandrin, ils poursuivent évidemment les opérations de contrebande. De même, les extorsions de fonds avec violence, au détriment de la Ferme, restent les plus spectaculaires de leurs actions. Celles-ci vont précipiter les décisions du royaume de Piémont-Sardaigne.
En mars 1757, le roi de Piémont-Sardaigne Charles-Emmanuel III signe l'arrêt de mort des “Mandrins”. Le Souverain Sénat de Savoie, autorité judiciaire suprême, publie un acte judiciaire et policier. Des récompenses pour ceux qui permettront leur capture, et des grâces pour les contrebandiers repentis qui balanceront.
C'est la fin accélérée de la bande de Mandrin. Les savoyards sont pendus ou envoyés aux galères de Villefranche. Les français sont remis à la Commission de Valence où ils sont roués comme le fut Mandrin. Les repentis sont grâciés. Moins de trois ans suffisent pour annéantir tous les compagnons de l'épopée à Louis Mandrin.
Cette organisation mafieuse fut créée en 1681 par Colbert qui souhaitait affermer l'impôt, afin de n'avoir qu'un seul interlocuteur et de déterminer d'avance un montant qui serait versé, quoi qu'il arrive, au trésor royal. Ceci au mépris de la connaissance de la nature humaine.
La Ferme Générale s'organisa en “compagnie” de compain, copain. Comme toutes ces “compagnies” en tout genre, et de tout temps, il s'agit d'habiller d'un semblant de régularité un processus mafieux de copinage. Chaque six ans, un homme de paille prenait le bail de l'impôt lors d'une pseudo-enchère à la chandelle. Généralement, c'était un obligé ou un laquais d'un fermier général, choisi d'avance qui, en échange, recevait une pension, ainsi que l'honorariat. La répartition se faisait ensuite, en conseil privé, entre les fermiers généraux.
Ignorance feinte de la nature humaine, car l'adjudicataire s'engage à verser au trésor le montant du bail et se rémunère sur l'excédent que rapporte la perception des droits. Donc, l'excédent dépassera même l'impôt. Directement il en atteindra les 50% à 60%. Mais, avec les saisies arbitraires, frappées d'interdiction de recours en Justice, il dépassera l'impôt.
En termes techniques, la Ferme Générale était une sarcose, un chancre social hideux. On peut la comparer au Fonds Monétaire International, entièrement dédié à dépecer pays et peuples au profit des suppôts du capitalisme mafieux (la bête qui protège le Veau d'Or, dans l'Apocalypse de Saint-Jean, dernier des livres du Nouveau Testament).
Une fois que le trésor royal avait fixé le montant de l'impôt pour l'année, la Ferme Générale l'avançait au trésor, via le fameux adjudicataire de six années. Puis, elle le majorait et le ventilait entre les fermiers, lesquels s'employaient alors au recouvrement. Pour un impôt de cent millions de livres, versé au trésor, la Ferme décrétait une levée de cent cinquante ou cent soixante millions de livres. Cette somme, ventilée entre les provinces, était ensuite peréquée en cascade, selon le processus bien connu. En fin de process, tous les généalogistes ont déjà consulté ces peréquations de la taille royale, village par village, habitant par habitant.
Il faut être conscient que de nombreux magistrats et même de nombreux nobles ont présenté un grand nombre de mémoires et de remontrances au Roi, sur cet odieux système et sur les abus ahurissants de la Ferme Générale. Des magistrats ont été jetés en prison. Les parlements étaient outrés par l'interdiction du recours en Justice pour ce qui touchait à la Ferme, la finance étant à la fois partie, juge sans appel, et bourreau.
LE MUR MURANT PARIS, MOABI ET GÉNOCIDE, DETTE GRECQUE. En 1784, la marine française aurait besoin de plusieurs millions de livres pour retrouver un niveau acceptable. Qu'à cela ne tienne, refusé. Car les financiers ont un besoin urgent de jeter par la fenêtre 30 millions de livres de deniers publics pour augmenter leurs profits. Ceindre Paris du mur des fermiers généraux, pour accroître les péages. On a là déjà la recette universelle de ces montages “un duo mafieux plus un homme”. La mafia met en position de décideur un homme du sérail, Calonne. Puis, une crevure de la mafia crée la machine infernale, à cette occasion c'est Lavoisier. Et l'homme qui a été mis en place dit amen. La seconde entité surestime le projet pour que même dans la phase construction, les initiés puissent en distraire des sommes rondelettes. Les protestations furent pourtant innombrables (le mur murant Paris rend Paris murmurant).
Le plus grand arbre d'Afrique, le moabi, pourrait disparaître, englouti dans des parquets. Le duo mafieux FMI et société forestière s'entend d'abord sur le fait de créer une dette énorme. Puis, dans chacun des pays concernés, un président fantôme est copieusement arrosé pour brader à vil prix les richesses du pays, dont des droits d'exploitation forestière, à une échelle démesurée. Ceux-ci sont concédés pour quelques euros, sans même être assortis de redevances, à l'une des sociétés de l'entente mafieuse. Ainsi voit-on disparaître tous les vieux moabi, les seuls qui peuvent fructifier après un siècle environ. Ce qui s'accompagne en outre du génocide des pygmées.
C'est pratiquement trait pour trait le mécanisme de la dette grecque. L'homme doré et le FMI (Fonds Monétaire International) forment, dans un premier temps, une entente mafieuse pour introduire dans le pays un cheval de Troie, un homme doré du sérail. Sa mission : créer une dette immense, impossible à rembourser. Le duo mafieux lui fait donner les pouvoirs correspondant à sa mission. Quand l'objectif est atteint, il ne reste plus qu'à depecer le pays. Les initiés eux-mêmes peuvent acheter à vil prix les meilleurs morceaux. Dodo la so do mise sur sa horde de charognards pour gober l'Acropole.
La démesure de la mondialisation fait que le mafieux peut toujours compter sur au moins une loi qui le défende en légalisant ses pratiques, puisque ces lois commerciales sont créées dans ce but, au coup par coup, par ces mêmes mafias. Pire encore, bien que logique, des entités mafieuses ont un fonctionnement public reconnu (comme des soi-disant fédérations). Ou encore, des dispositifs de dérivation mafieuse des fonds publics sont officiellement créés, à grand tapage médiatique. Le marché des droits à polluer en est le parfait exemple. Il n'y a là aucun service ni produit à vendre. Le dispositif est uniquement créé pour qu'une nébuleuse mafieuse “d'agences“, de “régies“, “d'associations“ offre des robinets de dérivation à fort débit vers l'empire du crime et de l'esclavage, à partir d'une ligne comptable parfaitement légale dans les comptabilités budgétaires nationales ! À cette facilité légale de détournement, les concepteurs y ont même cumulé les failles nécessaires pour faire de la fraude à la TVA un jeu d'enfant. Cette dernière a coûté officiellement 20 milliards à la France, longtemps protégée par les individus placés aux postes-clefs (à lire, Carbone Connexion, de Aline Robert, Ed. Max Milo).
Le journalisme d'investigation financière a pu parfois montrer combien la collusion entre mafias, transnationales et banques dites d'investissement est totale, depuis déjà longtemps. Que ce soit l'article publié dans The Wall Streeet Journal, à propos de la stratégie à long terme de dépeçage de la zone euro, “Goldman Takes a Dark View, A Private Note to Hedge-Fund Clients Gives a Strategist's View; Ways to Gain From Global Pain”, de Susan Pulliam et Liz Rappaport, 1er Septembre 2011. Que ce soit l'article publié dans Le Monde Diplomatique en 2000 sur les liens parfaitement structurés entre organisations criminelles, capitalisme mafieux (un pléonasme), milieux d'affaires et les politiques, par Christian de Brie, avril 2000, “États, mafias et transnationales comme larrons en foire”, inclus dans la série : “l’archipel planétaire de la criminalité financière”.
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