Cousins outards ambassadeurs d'Aoste

“ Généalogies  ♣ Dauphiné  ♣  VIVRE-JADIS  ♣ Parentèle  ♣ Panorama  ”

 

VIVRE JADIS

Vie de nos aïeux
Rhône et Guiers
Au fil de l'arbre
Généalogie-florilèges
Curés en Dauphiné
Cousins à la Une
Parentèle à l'honneur
Généalogie et Population
Tissage et soie

HAUTBAS

Quelques cousins outards à l'honneur

La troisième des pages consacrées aux VIP de notre parenté, ces cousins un peu plus connus que le citoyen Untel, se consacre à Aoste. Pour accéder aux autres “célébrités” de nos terres dauphinoises, du Bugey ou de l'Avant-Pays savoyard, activez ces liens vers ces VIP de notre généalogie ainsi que Parentèle connue.

Historiquement, Aoste était plus bourgeoise que les paroisses, puis communes, limitrophes de Chimilin ou Romagnieu qui intéressent notre arbre généalogique. Notre berceau d'Aoste était, si l'on peut dire, le petit Paris de ce coin du Dauphiné. Certains de ses natifs ont eu quelque entregent.


Auguste PENJON professeur d'université

Jacques Penjon professeur à Valence Parmi les paroissiens d'Aoste, les Penjon comportaient deux branches, les Penjon Ladouceur notamment lignée de Maîtres cordonniers, et les Penjon Taiseur. Jacques Penjon était issu du lignage des Penjon Taiseur.

Né dans un couple de parents marchands à Aoste, Pierre Antoire et Marie Anne Julie Dupré-Gratet, Jacques Penjon était instruit. Le commerce Penjon avait subi la rude concurrence de celui des Brosses Maron et de celui des Pillion (anciennement Vincent-Pillion), ce qui explique sans doute le départ de Jacques Penjon loin du nid héréditaire.

Jacques Penjon suivra les cours de l'École Normale et, de là, deviendra professeur de rhétorique et de morale au collège. Il exercera son professorat d'abord au collège de Valence, puis au collège d'Avignon, ville où il achètera un appartement au n°3 place de la Principale.

Jacques Penjon mariage et enfants En 1842 il épouse Claire Appoline Sicre, de vingt ans sa cadette, fille d'un militaire. De ce couple parental Penjon-Sicre nous connaissons six enfants, quatre filles et deux garçons. Il existe un problème dans cette fratrie Penjon dont nous ignorons la nature exacte : des quatre filles, une deviendra religieuse et les trois autres demeureront ensemble toute leur vie au n°3 place de la Principale, célibataires, d'abord avec leur mère, puis toutes trois.

Le cadet des garçons est Joseph Paul André, percepteur né en 1846, nous ne lui connaissons pas à ce jour d'union ni de descendance : en 1896 il vit avec une soi-disant cousine, puis seul en 1906. L'aîné des garçons mais aussi de la fratrie est Philippe Jacques Esprit Auguste, dit Auguste (7 juillet 1843, acte 227). Ayant quitté son berceau d'Aoste, professeur au collège, Jacques Penjon avait pris les manières pédantes des grandes villes de ce 19ème siècle, au moins quatre prénoms pour ses enfants et, par surcroît, le dernier prénom comme usuel. Cet auguste aîné, Auguste, ce Penjon Taiseur, retient notre attention.

On peut établir un parallèle entre Auguste Penjon et les Trillat scientifiques. Les parents doivent d'abord obtenir un statut dans une ville ou une bourgade importante avant que leurs enfants puissent accéder à une réelle notoriété sociale. Tel fut le cas d'Auguste Penjon fils de Jacques.

Penjon docteur ès lettres De ce notable Auguste Penjon nous ne connaissons pas à ce jour* de descendance ; ce fils d'une Claire Appoline avait épousé une Claire Pauline (faits à rapprocher de la vie de ses sœurs, décidément !) De son cursus nous retenons : de 1863 à 1866 il suit les cours de l'École Normale supérieure obtenant son agrégation en philosophie. Nommé professeur au lycée de Mâcon, moins de deux ans après il forme les maîtres d'école, enseignant la morale et la philosophie à l’École normale d’instituteurs de Cluny. Puis il est nommé au lycée de Besançon. Au terme de dix ans de professorat, il soutient son doctorat ès lettres : “Étude sur la vie et les œuvres philosophiques de Georges Berkeley, évêque de Cloyne”.

Son doctorat lui ouvre les portes de l'université et c'est à Toulouse que notre auguste cousin Penjon Taiseur enseigne trois années, avant de s'installer à Douai pour le reste de sa vie. De 1882 à 1913 il fut professeur de philosophie à la Faculté des lettres de l’Université de Douai, période où il fut élu correspondant de l'Académie des sciences morales et politiques en 1899. Il publie quelques essais et des notices thématiques disparates sans lien avec son enseignement.

Père, parents, grands-parents, enfants, tous s'y mettaient le temps venu Auguste Penjon se veut aussi historien de la philosophie ; toutefois, ceci est plutôt inhérent à l'enseignement de la matière. Dans ses œuvres en forme d'essais, on constate qu'il reste dans un registre politiquement correct ; par exemple, en posant la question du vote des femmes, il se contente de dire, en gros, “c'est comme cela parce que c'est comme cela” (“L'énigme sociale”, 1902), position qui ne requiert pas un courage intellectuel démesuré. Il n'est pas du tout le “Nietzsche français” comme on a pu le lire sur le Net ; sa carrière se compare à celle d'autres professionnels des milieux intellectuels ou scientifiques, notamment parisiens, au 19ème siècle, un parcours les menant vers les membres de la bourgeoisie en vue, marchepied opportuniste pour l'obtention de la Légion d’honneur, but ultime de leur vie.

* Concernant son épouse, le fond Spir de la bibliothèque de Genève mentionne, parmi les seize lettres Penjon à la veuve d'African Spir, le philosophe, une écrite et signée par “Madame Penjon”.


Pierre PILLION, notaire et Maire

Modeste Pillion, notaire, et Marie Claire Pelisson ont eu de nombreux enfants. Parmi eux, Pierre qui a eu une longue mandature comme Maire de la commune d'Aoste. Modeste est le petit-fils de nos ancêtres Joseph Vincent-Pillion x Françoise Roche. Joseph, des Abrets, avait acheté à Chimilin la fameuse maison forte de la Galifatière, où il résidait.

Nos arrières grands-parents, nos grands-pères et grands-mères ont marché dans ces rues Les Pillion étaient restés des notables. Ils s'étaient alliés aux notables d'Aoste en Dauphiné et de Saint-Genix-sur-Guiers en Savoie. Lors de l'inhumation de Joseph, âgé de 70 ans, dans la nef de l'église, ceci 35 ans avant la naissance du futur Maire, on avait fait “sonner la grosse cloche en branle”, nous dit l'acte de décès, fait absolument exceptionnel car le clocher de Chimilin était alors menaçant, on se contentait en général d'actionner son battant, l'ébranlement de la grosse cloche pouvant mettre à terre tout le clocher ! Chez les Pillion le prénom Modeste était fort prisé ; Pierre a eu deux frères Modeste décédés enfants, avant que le troisième consente enfin à vivre.

Notre cousin Pierre Pillion, le futur Maire, avait épousé en 1791 la pieuse Jeanne Claudine Comte qu'il trompait allègrement et publiquement jusqu'à une retentissante affaire jugée au tribunal de Bourgoin. Les AD38 conservent les actes d'achat de biens nationaux qu'il fit lors de la révolution. Il fut Maire dès 1795 et le resta jusqu'à son décès. C'était de plus un homme très écouté. Pourtant, la conduite de ses affaires privées laissa manifestement à désirer puisqu'il mourut insolvable après avoir vendu ses très nombreux biens !

Le couple Pillion-Comte eut neuf enfants dont cinq décédés en bas âge. Modeste mourut à 35 ans sans enfants après avoir pris un cabinet de légiste à Bourgoin (rappelons que Bourgoin et Jallieu ne sont une même commune que depuis le 1er janvier 1967). Tandis que le cadet Pierre, avocat, fit un riche mariage à Bourgoin où il décéda en 1877, son épouse fille de médecin s'étint en 1901 à 88 ans.

Cousin Pierre Pillion d'Aoste Des deux filles de notre cousin qui ont vécu, Adèle épousa un riche marchand du Pont-de-Beauvoisin (Isère) qui, lors du mariage, était Maire du Pont. Lui-même, un Berlioz, est de notre parentèle aussi bien par sa mère Cécile Girerd-Bolland, les Girerd-Bolland châtelains durant la royauté française, que par les Millias bourgeois de la Tour-du-Pin. Il est intéressant de voir combien ces anciennes classes aisées (les CSP+) ont su plus tard “truster” les mandats de Maire, et comment les alliances continuèrent à se nouer dans un même cercle. On peut, à ce sujet, se référer au livre de Sébastien Jahan “profession, parenté, identitié sociale”, Ed. P.U. du Mirail.


Claude Marie HUGUET

Né à Aoste, y ayant travaillé et vécu sa vie durant, Claude Marie Huguet n'est pas un V.I.P. mais une figure du village d'Aoste en Isère. Nous rendons ici hommage à un homme simple, intègre, enjoué et travailleur à qui nous devons tant.

La page dédiée à Claude Marie Huguet lointain descendant de André Huguet Bœuf Blanc et Guillaumaz Benoît, couple de laboureurs de Dolomieu, venus au Bugnon de Chimilin y prendre tenure puis y marier leur fils Louis à la Marie Bois, aborde plusieurs aspects de sa vie bien remplie.


Degré de parenté et cousins attestés

Dans les pages réservées aux cousinages, quel que soit le degré de parenté, nous ne présentons que des parents et alliés dont le chemin de parenté soit connu tout entier.

Donc, les cousins probables, comme Jacqueline Bouvier, épouse de John Fitzgerald Kennedy, ne figurent pas dans les pages “Cousins à la Une”. N'y figurent non plus tous nos cousins certains, ainsi Dieudonné Gratet de Dolomieu (1750-1801), le géologue et minéralogiste dit Déodat Gratet de Dolomieu, “inventeur” de la dolomie et du nom Dolomites.


Mentions légales© 2006-2024 Généalogie en Isère et Dauphiné
Nous condamnons les actions insultantes contre les religions. Lire “Paix civile...”
Avantages à utiliser les moteurs de recherche QWANT® ou BING®

Recherches généalogique du Dauphiné, audimat   AVANT PAYS-SAVOYARD ANCESTROLOGIE   Recherches généalogique du Dauphiné, nous suivre