Généalogie Huguet à Dolomieu puis Chimilin

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GÉNÉALOGIES

Notre généalogie
Parentèle et patronymes
Généalogie Huguet
Lignage Ravier-Piquet
Généalogie Millet
Parenté Serraz-Boquais
Aïeux Trillat et Trilliat-Gaz
Saga familiale Trillat
Constellation familiale

HAUTBAS

les HUGUET Bœuf Blanc

HUGUET est l'un des patronymes racines de notre généalogie. Les registres paroissiaux connus à Chimilin débutent en 1596, tandis que ceux de Dolomieu débutent bien plus tard.

Néanmoins, on constate qu'un groupe Huguet important existait à Dolomieu, dès le début des registres conservés. Ils sont fortement différenciés en branches. Chaque branche Huguet de Dolomieu a un complément patronymique. Leurs mariages ne donnent pas lieu à des dispenses de consanguinité. Ces deux caractéristiques prouvent une implantation, sinon immémoriale, du moins pluriséculaire.

Noms et prénoms donnés aux enfants Saint-Sorlin de Morestel se trouve un peu dans la même situation que Dolomieu, pour le patronyme Huguet. Huguet semble un mot suffisamment commun pour être un patronyme à répartition diffuse. C'est trompeur. Il n'en est rien. Trois pôles, le Centre Nivernais, Paris et l'Isère. En Isère, non plus, Huguet n'est nullement diffus. Huguet se concentre sur Dolomieu, Saint-Sorlin de Morestel et environs.


Arrivée discrète au Bugnon de Faverges-de-la-Tour

À partir de juin 1599, une certaine Guillaumaz BENOIST est marraine à Chimilin. Elle est l'épouse d'André HUGUET Bœuf Blanc. Laboureur, André HUGUET est venu prendre une tenure. Ils se sont installés au Bugnon du mandement de Faverges-de-la-Tour, sur la paroisse de Chimilin. Avec son épouse, Guillaumaz BENOIST, et son fils Louis, ils sont venus à Bugnon dans la fin des 1580 ou au début des 1590.

En 1606, Louis HUGUET, le fils, se marie avec une fille d'un patronyme enraciné à Chimilin, les BOIS (Boys, Dubois…) En psychogénéalogie nous constatons que les migrants choisissent souvent une union avec un conjoint ayant de fortes racines là où ils sont arrivés. Ils cherchent à reprendre racine. Dans l'ensemble du registre paroissial des naissances, jusqu'en 1631, seul ce Louis HUGUET Bœuf Blanc, notre ancêtre, multi-sosa, aura des enfants.

Le tout petit groupe familial ne semble donc pas originaire de la paroisse de Chimilin. Il semble venir d'ailleurs. Nous avons par la suite démontré que tous les Huguet de Chimilin-paroisse cités dans les BMS de Chimilin, après la lacune archivistique de 1632-1669, sont issus de ce couple. Ce qui confirme leur origine extra-chimilinoise.

Laboureur à bœufs (dans cette région du Bas-Dauphiné nous n'avons pas de laboureurs à bras), André HUGUET Bœuf Blanc fait partie de la classe moyenne. Nos Huguet s'allient avec des marchands, des laboureurs, parfois des notaires (les Vincent-Pillion, Roche et Brunel). Ainsi feront aussi les Trilliat-Gaz. Aujourd'hui, comme hier, les unions sont fortement surdéterminées en fonction des critères sociaux. Il n'existe pas d'union qui franchisse plus d'un pallier de couche sociale (voir à ce propos, sur ce même site généalogie-guiers, la règle du prince et de la bergère).


Origine de nos ancêtres HUGUET

D'où venaient-ils alors ? La logique voudrait qu'ils viennent des environs de Dolomieu ou de Saint-Sorlin de Morestel.

C'est ce que démontrera un testament tri-générationnel dans lequel Anne HUGUET Bœuf Blanc est citée à la fois dans cette séquence tri-générationnelle et en tant qu'épouse de Louis MONBROTEL.

Père, parents, grands-parents, enfants, tous s'y mettaient le temps venu Le nom de branche Bœuf Blanc s'avère donc, non pas un sobriquet donné par les chimilinois à l'arrivée desdits à Chimilin, mais bien un nom de branche, connu dès l'époque de Dolomieu Saint-Sorlin, servant à différencier les différents rameaux HUGUET.

Ce nom complémentaire, Bœuf Blanc, ne demeurera d'ailleurs pas très longtemps écrit dans les actes. On le voit disparaître à l'orée du 18ème siècle.

Nous pensons d'ailleurs que c'est sa rusticité, un peu passée de mode, qui y contribue. Car les Huguet-Piraud, Huguet-Millet et autres perdurent y compris dans les actes du 19ème siècle établis dans l'Ain ou à Lyon.


Le temps des HUGUET

Le mariage constellation familiale de toute la parentèle et ses enfants L'expansion du patronyme Huguet à Chimilin sera lente mais soutenue. Dans les années 1720 à 1750, ils forment le quart des enfants qui sont baptisés à Chimilin. Et pourtant, grâce à notre étude exhaustive et à l'utilisation des actes notariés, palliant le trou 1632-69, nous avons démontré que tous descendent d'un couple, un seul, Louis HUGUET et Marie BOIS, par voie de conséquence André HUGUET et Guillaumaz BENOIST.

Dans l'ensemble des villages de la paroisse de Chimilin, il naît annuellement 40 enfants par an. Ce qui fait d'ailleurs, environ un enfant par maison d'habitation et par an. Chaque maison pouvant abriter plusieurs générations ou plusieurs familles.

Les Huguet ont le plus souvent un revenu moyen à moyen supérieur. Ils comptent plusieurs générations de laboureurs. Ils resteront longtemps fortement alliés aux Bourgey Platre, du Tizieu, aux Bois Dubois. Ils s'allieront aux Trillat-Gaz pour le commun profit des deux groupes familiaux au sens large.

Durant ce 18ème siècle chimilinois que nous dénommons le temps des Huguet, certaines de leurs épouses seront des marraines recherchées. Ainsi Françoise Munier, épouse de Claude HUGUET, ou bien Guilhelme TRILLAT dite Guillaumette, épouse de Joseph HUGUET.


De Chimilin à Corbelin, le Bugnon lieu HUGUET

Bugnon (plus tard Le Bugnon) faisait partie du mandement de Faverges-de-la-Tour et de la paroisse de Chimilin. Lors du redécoupage de 1792, Le Bugnon passa à Corbelin et ne revint pas lors du nouveau découpage de 1827. Le lieu historique de l'immigration des Huguet depuis Dolomieu, le Bugnon, n'avait cessé de se peupler de leurs descendants. Tout comme La Goyardière, déjà habitation de Jean HUGUET, marchand de Faverges, dans le contrat de mariage de Jacqueline avec François TRILLAT l'aîné.

C'est pourquoi, à partir du 19ème siècle, la commune de Corbelin sera le fief de nos collatéraux, sans jamais désemplir. Les Avenières en accueillent aussi. Seule notre branche directe va venir s'installer à Aoste bourg, à l'occasion de l'activité de cultivateurs de plusieurs d'entre eux.

Les communes de Corbelin et des Avenières sont emblématiques du tissage, non seulement dans notre généalogie, mais aussi dans l'absolu pour cette partie du Bas-Dauphiné. Les Huguet que l'on retrouve à Lyon au 19ème siècle, viennent majoritairement de Corbelin. Ce sont donc des ex-tisseurs dauphinois devenant des canuts, allant s'installer sur “la colline qui travaille” la Croix-Rousse.

Par le biais de l'activité, le groupe numériquement minoritaire se retrouve donc majoritairement à Lyon. Encore un exemple de la prééminence des déterminants socio-économiques sur la simple statistique.


implantation HUGUET, flux et reflux

Au 19ème siècle, surtout à la fin du 19ème siècle, le nombre de foyers Huguet à Corbelin, à Aoste, à Chimilin atteindra son apogée. Il en ira de même avec l'emprise patrimoniale sur cette partie de l'Isère. En ce temps-là, la surface des biens Huguet était importante à Corbelin et dans les environs d'Aoste en Dauphiné.

Il est rare que la presque totalité des descendants d'un ancêtre donné demeure, durant trois siècles, dans une petite zone géographique, en l'occurrence située autour d'Aoste en Dauphiné, de Chimilin et de Leyssin, puis Corbelin. Ce fut pourtant le cas de nos Huguet Bœuf Blanc, du début du 17ème à la fin du 19ème siècle.

C'est pourquoi Louis HUGUET, et donc André HUGUET Bœuf Blanc, sont des super-ancêtres locaux. Toute personne dont les ancêtres demeurent, ne serait-ce que deux générations, dans ces environs est pratiquement certaine de l'avoir comme ancêtre direct (à l'instar du clan Trilliat-Gaz).

Théâtre aussi des deuils non faits, les douleurs non exprimées, des mots restés sur les lèvres, des talents non réalisés ... Le reflux accompagne le tournant de l'après-guerre de 1914 puis la disparition des activités productives, partout dans les zones rurales après 1970. De nouvelles populations remplacent les anciennes. Partout dans l'espace rural, et pas seulement en Isère, les coupes sombres de l'exode rural laissent place à l'importation au coup par coup des salariés des activités réimplantés. Le groupe humain est déjà constitué au moment de la nouvelle implantation. La carte des patronymes se modifie radicalement.

En cela, les Huguet de notre coin du Dauphiné ne font pas exception aux règles générales. Chaque patronyme tend vers la capitale régionale la plus proche, et vers Paris. Un peu plus loin, nous examinons la migration lyonnaise.


Du Bugnon au poulet de Bresse

Avant cela, penchons-nous sur le cas intéressant d'une vie professionnelle à deux étages, voire trois, commencée par une migration, depuis le Bugnon de Chimilin. Rappelons d'abord, qu'aux 17ème et 18ème siècles, les membres des familles de la classe moyenne des laboureurs n'avaient aucun intérêt à quitter la proximité de leur groupe familial. Celui-ci les protégeait de tout revers passager (mauvaise année, baisse de revenu…)

C'est pourquoi, jusqu'au 19ème siècle, les expatriés des classes moyennes terriennes sont rares. Le cas de notre chimilinois est d'autant plus intéressant. Jean HUGUET, petit-fils d'un ancêtre direct, natif de la paroisse de Chimilin se marie à Lyon en 1682, avec la fille d'un marchand de la Croix-Rousse. Nous apprenons qu'il est alors Maître tisserand, il ne va pas le rester.

Les baptêmes de ses enfants nous le montrent pourvoyeur poulailler et coquetier de la Croix-Rousse. Ce Jean Huguet s'est donc reconverti rapidement, probablement grâce aux membres de sa belle-famille. Il achète en gros ses poules et poulets pour les revendre au détail ou au semi-détail. Où les achète-t-il ? C'est ce que nous montreront les mariages de ses enfants.

Les espoirs, les départs, pour la ville, départ des soldats pour la guerre Avant de marier ses enfants, cet enfant Huguet de Chimilin, devenu lyonnais de résidence, sera veuf. Il se remarie, à Lyon de nouveau, mais avec une fille du pays de ses fournisseurs, native de Montagneux-en-Dombes. Plus que jamais il poursuit son activité de pourvoyeur poulailler coquetier. C'est du poulet de Bresse que notre natif du Bugnon de Faverges-de-la-Tour, sur la paroisse de Chimilin, vend à nos gourmets de Lyonnais.

Plus tard, voilà que ses filles se marient. Elles résident alors dans la Bresse. Elles se marient avec des marchands poulaillers de la Bresse ou des Dombes. Notre cousin Jean HUGUET a donc opté pour l'autre versant de l'activité, de client en gros il est devenu acheteur-fournisseur.

Auparavant, Jean HUGUET, grossiste-détaillant sur le lieu de consommation, achetait ses poulets aux marchands de la Bresse, collecteurs-grossistes dans la région de production. Lui-même devint ensuite un de ces marchands collecteurs de volailles qui font les expéditions en volume. Son réseau lyonnais lui permettant de bien connaître les acheteurs lyonnais pourvoyeurs.

Rappelons que les volailles étaient transportées sur pied, en cage, vers les villes. On tuait la volaille sur place, en fonction du besoin, pour des raisons évidentes de conservation et d'hygiène alimentaire. D'où l'implantation surtout urbaine de certaines professions comme les plumassiers.


Notre parentèle HUGUET à Aoste-en-Isère

Avec le couple de laboureurs Louis Huguet et Françoise Rullet fille d'un Maître Cordonnier (nous dirions chef d'une entreprise de chaussures) d'Aoste en Dauphiné, notre très proche parentèle s'installe définitivement à Aoste, au tournant des 18ème et 19ème siècles. La page en lien traite de ce foyer outard de nos HUGUET.


Généalogie descendante HUGUET, limitations

La migration lyonnaise, la migration parisienne de nos Huguet de Chimilin ou de Corbelin se heurte à un écueil que ne connaissent ni les Rojon ni les Trillat, ni aucun patronyme endémique exclusif. Dans l'actuel Isère, les terroirs de Dolomieu et alentours, de Chimilin et alentours, portent des foyers Huguet.

Huguet en Isère de 1891 à 1915 Ce que montre les quatorze premières communes de l'Isère où sont nés des Huguet au tournant des 19ème et 20ème siècles. Les foyers de ce patronyme Huguet restent encore ces berceaux, immémorial pour Veyrins et Dolomieu, seizièmiste pour Aoste (Chimilin-Leyssin en réalité) et Corbelin.

Source www.geopatronyme.com, sur la base des données de l'INSEE. Les quatorze prémières communes de l'Isère où sont nés des Huguet, classées par ordre décroissant du nombre de naissances Huguet.

Mais le patronyme Huguet est aussi savoyard, se trouve en vallée de Saône, et encore dans tout le Centre. Enfin, ce patronyme Huguet est un des grands patronymes parisiens. Et là, ça se gâte quand on parle d'immigration vers Paris. Autant chercher un grain de sable sur la plage.

naissances Huguet de 1891 à 1915 De visu c'est limpide. La cartographie du nom Huguet au tournant des 19ème et 20ème siècles est révélée par les naissances pour ce patronyme Huguet.

Source www.geopatronyme.com, sur la base des données de l'INSEE. Les deux pôles principaux (voir notre page patronymes) sont le Centre nivernais et Paris.

Le notaire connaissait la constellation familiale et tous les secrets de famille Nous nous limitons à Lyon, la difficulté est moindre. Mais force est de constater que depuis le 17ème siècle des Huguet sont venus de Savoie ou de l'actuelle Saône-et-Loire. Puis le mélange s'accentue, au point que même Paris peut fournir Lyon, au 18ème siècle. Un certain Jean François HUGUET, perruquier et concierge de théâtre à Paris, trouve à la fin du 18ème siècle le même emploi, mais dans un théâtre lyonnais. Il vient à Lyon prendre le poste et s'y marie. Ceci limite fortement l'investigation sur nos seuls Huguet, car l'explosion exponentielle, propre à la recherche généalogique descendante, met vite un terme aux investigations.

La généalogie descendante de nos Huguet de Chimilin est donc réduite à la proximité géographique, à la publication ascendante d'arbres de nos parents Huguet qui ont émigrés. Dans ces branches de proximité, certains groupes sont à détailler.

Les données familiales et généalogiques de notre parentèle Huguet sont présentées sur les pages en lien, relatives à leurs BMS et NMD. Depuis le 17ème siècle de Dolomieu au Bugnon de Faverges sur la paroisse de Chimilin, jusqu'aux Huguet du 20ème siècle et son atomisation des structures de la parenté et de la famille nucléaire.

Cette page est destinée à s'accroître significativement pour s'articuler de façon systémique avec la généalogie descendante des Huguet de l'Isère, et le groupe familial Huguet de Chimilin et de Corbelin, les Huguet de notre lignage, les ci-devant Huguet Bœuf Blanc.


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