Trillat et Trilliat essaimage mondial

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Trillat : la saga des Trillat-Gaz (suite)

Le mariage constellation familiale de la parentèle montrant la place de chacun TRILLAT depuis ses berceaux de La Bâtie-Montgascon, Romagnieu, Pont-de-Beauvoisin, Aoste, Chimilin, les Abrets… Le patronyme Trillat a suscité un grand intérêt généalogique dans son berceau Bas-Dauphinois, où nos ancêtres furent d'inlassables laboureurs. Cet intérêt est directement lié au statut de super-ancêtre local attaché au groupe Trilliat-Gaz de Chimilin.

Revenons brièvement sur l'origine des Trilliat-Gaz. En 1617, le prêtre-curé de Chimilin nous apprend que François Trilliat-Gaz vient expressément du Passage, avec ses enfants. Le-Passage, dont les registres paroissiaux conservés ne débutent qu'en 1658, nous montre bien quelques très rares Gaz. Au moins Émeraude ou Éméranciane Gaz, trois fois mariée, sera aussi nommée Trilliat-Gaz. On semble en présence de la construction patronymique double bien connue Trilliat et Gaz (père-mère ou nom-lieu ou nom-précision). Le seul problème est que l'on ne trouve nulle part Trilliat seul, ni au Passage, ni alentour, ni ailleurs. Tout se passe comme si le groupe familial émigrant vers le village de Meudenin, paroisse de Chimilin, rassemblait tous les Trilliat-Gaz en vie. Cela est d'ailleurs possible. En ce temps-là, on forge des patronymes précisément pour distinguer les branches familiales. Les quotas peuvent être faibles. Sur la même paroisse, Le-Passage, les Rajasson s'éteindront de même.

Ce patronyme avait longtemps peu diffusé, eu égard à sa représentation numérique soutenue. Mais, au 19ème siècle, nous assistons à son envol. La forte attractivité de la capitale régionale Lyon canalise presque entièrement les naissances Trillat ou Trilliat qui se produisent hors de l'Isère.


De la boulangerie à l'hôtellerie

Le couple Ennemond Trillat et Euphroisine Condamin illustre une transformation sociale familiale au 19ème siècle, ainsi que l'essaimage. Cet Ennemond Trilliat (Trillat) était né au village de Leyssin, sur la paroisse de Chimilin, peu avant la Révolution française. Il s'installa boulanger à Pont-de-Beauvoisin.

Le devenir de cinq de leurs enfants est très intéressant, en même temps que représentatif des mutations de la société française, tout autant celles liées à la redistribution des métiers que celles liées à l'ignoble aventure coloniale et colonialiste.

On donne à l'enfant le prénom de son père, le métier de son père Trois des frères, Jean-Baptiste Ennemond Trillat, Joseph Trillat et Ennemond Joseph Trillat s'en vont à Lyon. Ils y connaissent mille déménagements et y exercent mille métiers. Parmi ceux-ci, chineur, fabricant de chaises, limonadier. Nous aurons l'occasion de revenir sur Ennemond Joseph Trillat, père de deux prêtres, grand-père d'un obstétricien de renom.

Marie Euphroisine Trillat, leur fille, se marie avec un cousin, Louis Trillat. Ce couple s'installe également à Lyon où Louis exerce le métier de menuisier, notamment rue au Bœuf et rue Madame. Son père, menuisier lui aussi, avait quitté les Abrets pour Lyon où il vécut toute sa vie professionnelle.

C'est cependant à François Trillat que nous nous intéresserons tout d'abord. François fait ses classes comme cuisinier à Paris. De retour en Isère, il quitte Pont-de-Beauvoisin pour Grenoble. Il s'y installe hôtelier. Tenant un hôtel avec son épouse Marie Euphroisine Monnet, au numéro 16 de la place Grenette, le couple aura sept enfants.

Parmi les enfants de François Trillat, son fils Henri Amédée aura un destin particulier, en ceci qu'il croise deux faits historiques de masse de la fin du 19ème siècle et du début du 20ème siècle, émigration vers les territoires colonisés et première guerre mondiale. En effet, Henri Amédée Trillat, formé à l'hôtellerie par ses parents, s'installe à Alger, dans la même profession. Il y tient d'abord un établissement thermal puis, peu après s'être marié, il prend en gérance un hôtel à Alger même. Mais, mobilisé à 42 ans lors de la guerre de 1914-1918, il y périra en 1916.

Généalogie et colonisation Notons que la propagande officielle poussait fortement à occuper l'Algérie où, au milieu du 19ème siècle, la densité de français était considérée comme trop faible. Dans les villes situées sur la côte, la vie était néanmoins organisée plus ou moins comme en métropole. Donc être hôtelier à Alger revenait à exercer peu ou prou sa profession de la même façon qu'à Grenoble. Tandis que, dans les campagnes, les concessions étaient un véritable marché de dupes, autant pour les habitants légitimes que pour les colonisateurs.

Généalogie et colonisation En effet, l'administration française faisait croire aux colons que leur concession était une terre vierge, alors qu'elle était déjà légitimement occupée par des cultivateurs natifs du pays. On imagine sans peine les problèmes qui en découlaient. C'est d'ailleurs, à l'identique, ce qui se produisit aussi en Palestine de 1921 à 1948. Des gens étrangers, européens ayant toutes leurs racines ancestrales en Europe, vinrent déloger manu militari les habitants palestiniens légitimes qui avaient là tout leur passé familial et leurs racines immémoriales. Ainsi les spolièrent-ils de leurs terres. L'année 1948 entérina définitivement cette spoliation forcenée des habitants palestiniens légitimes, par la formation d'un état-verrue.

Quoi qu'il en soit, les Trillat d'Algérie, en faible nombre, vinrent autant de Lyon ou de Grenoble, que directement de l'Isère où ils étaient nés. Pour ceux qui vinrent des villes françaises, une précédente génération les avaient fait quitter les abords immédiats du Guiers, leur nid.

Ainsi, Joseph Trillat, natif de Voiron et fils d'un tisserand et d'une tisseuse d'Aoste établis à Chirens, vint directement s'établir en Algérie en tant que représentant. De même Pierre Trillat, natif de Romagnieu, part en Algérie comme ouvrier, après que ses parents aient déjà tenté leur chance à Vienne (Isère).

Dans de tels cas on comprend la logique systémique de l'émigration. Les parents ont d'abord tenté une mutation vers les activités urbaines en France. Puis, certains des enfants se laissent séduire par une autre mutation, en Algérie, dont la propagande française leur dit que tout si simple et si facile sous le soleil de la Méditerranée.


Les Trillat à Lyon

Selon les généalogies et les personnes, au 19ème siècle, l'attraction de Paris peut l'emporter sur l'attraction d'une capitale régionale comme Lyon. Dans le cas des Trillat c'est Lyon qui s'impose.

Au 19ème siècle, malgré ses propres problèmes économiques, la capitale rhodanienne draine un large bassin dont notre berceau l'Isère. Fort nombreux sont les hommes, les femmes, les couples qui viennent y tenter leur chance, y trouver du travail, durant ce 19ème siècle.

Les femmes qui émigrent seules à Lyon y viennent vers les métiers du tissage. Parmi elles, nombreuses seront mères célibataires. Les hommes qui y viennent seuls y exercent souvent leur métier d'origine. Ou bien ils vont vers des activités protéiformes, pourtant parfois rentables, selon les périodes.

Cette page est destinée à s'accroître significativement afin d'aborder tous les aspects sociaux-historiques des 19ème et 20ème siècles.

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