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♦ Notre généalogie
♦ Parentèle et patronymes
♦ Généalogie Huguet
♦ Lignage Ravier-Piquet
♦ Généalogie Millet
♦ Parenté Serraz-Boquais
♦ Aïeux Trillat et Trilliat-Gaz
♦ Saga familiale Trillat
♦ Constellation familiale
Dans la partie de l'Isère qui intéresse notre généalogie et constitue nos racines ancestrales, les patronymes ont souvent un comportement savoyard. Le double nom y est très répandu. Les règles de composition, notamment chez les femmes, nous sont en partie ignorées aujourd'hui. Consultez également les prénoms de l'arbre généalogique de généalogie-guiers.
Comme partout également, un surnom peut être accolé au nom, conservé parfois sur plusieurs générations. Enfin, de façon aussi universelle que déroutante, l'orthographe subit des variations et divagations dont l'amplitude n'a d'égal que l'imagination du scripteur.
Nous aborderons aussi l'évolution de la mode des orthographes sur plusieurs siècles, et la convergence vers le contemporain. La mode est partout et toujours. Souvenons-nous de l'exemple historique de la mode du “ET” à Paris au début du 14ème siècle. Les deux conseillers italiens du roi Philippe le Bel, Mosco et Bosco devenant Mouchet et Bichet.
Revenons sur notre terroir. Le nom se dédouble pour inclure le surnom, c'est par exemple Trillat-Gaz, Jayet-Laviolette. Le nom se dédouble parce que trop de personnes le portent en un même lieu, les Huguet Drevet ou Huguet Piraudon, ou Huguet Bœuf Blanc des environs de Dolomieu, Saint-Sorlin-de-Morestel et Betabœuf, Batabœuf (aujourd'hui Rabatabœuf).
Mais les noms changent aussi par l'exercice d'une profession valorisante. Au-dessus du journalier, celui qui exploite une petite terre, puis le laboureur, puis les grangers et les marchands. Ainsi, Berlançon après avoir été Granger, pourvoit tous ses enfants d'un nom plus adapté, flattant plus immédiatement la vanité, Granger-Berlançon.
Mais voici une autre constante, fluctuante mais fortement observée. Une femme est couramment désignée par le nom de jeune fille de sa mère. De sorte que la moitié des enfants d'une Marie Monavon-Marrel sont inscrits dans les registres comme fils ou fille de Jean Nemoz et de Marie Monavon, tandis que l'autre moitié le sera comme fils ou fille de Jean Nemoz et de Marie Marrel.
L'orthographe des noms varie même pour les plus constants d'entre eux dans un village ou une paroisse donné(e). Pour exemple l'un de nos patronymes, Huguet, eut une orthographe constante dans la paroisse de Chimilin. Pourtant, pendant une très courte période, un curé s'est soudain mis en tête de l'écrire Uguet sur quelques rares actes. Pourquoi cette lubie éphémère ?
L'amplitude et la durée du phénomène surprennent facilement le plus aguerri. Car la fin du 19ème siècle voit encore de soudaines fantaisies fort éclatantes. Il ne faut jamais tenir compte de la grande véhémence avec laquelle Bonaparte s'était attaqué au problème, jamais. Seul le livret de famille, en 1897, stabilisera les orthographes, en vingt ans environ, avec l'outrance inverse d'ailleurs.
Le 19ème siècle a donc connu autant de variations d'orthographe que les siècles précédents, et d'aussi radicales. Les translittérations, dans les grands centres urbains, furent redoutables. Un lyonnais mettra à toute fin une finale “ET”, un Viallaz devient pour lui un Violet, d'autorité. Et voilà que son simple geste d'enregistrement d'état civil a baptisé, de son propre chef, une nouvelle lignée.
Dans cette partie de l'Isère les doubles noms anciens recouvrent plusieurs mécanismes. Avant tout, le toponyme, le hameau d'où l'on vient, puis le nom d'une lignée féminine, un jour accolé puis jamais plus abandonné, enfin le sobriquet resté en vigueur. Dans notre généalogie, Girerd est très fréquent. Girerd est, avec Trillat, un de nos patronymes phares.
Avec Girerd, nous sommes très gâtés, car Girerd illustre plusieurs mécanismes. D'une part c'est un patronyme Burgonde, proche de Gerhart, qui nous rappelle le fort apport Burgonde dans notre terroir. La bataille de Vézeronce date du 25 juin 524. Ce n'est pas d'hier. Les différents Francs y exercèrent leurs luttes d'influence. Les patronymes Burgondes ont donc fortement diffusé au cours des siècles. C'est pourquoi, nous retrouvons Girerd en Ain, proche Savoie, les pays du Guiers, Isère, Bourgogne du sud… Et comme ils sont si infiniment nombreux, c'est à plaisir que les compléments patronymiques les touchent.
Retournons aux lieux emblématiques de notre généalogie, à notre cheptel de Girerd, aux compléments patronymiques. Certains de nos ancêtres sont des Girerd-Bolland, des Girerd-Champagne, des Girerd-Collard, des Girerd-Chambaz, des Girerd-Chanais. Le toponyme montre tout son poids à Aoste en Dauphiné. C'est évidemment du hameau de Chanais que viennent nos Girerd-Chanais, et des Champagnes (ou Champagnies), dans la boucle alluviale du Rhône, que viennent nos Girerd-Champagne. Notons que Girerd-Chanais a subi une mutation irréversible au début du 19ème siècle, vers l'orthographe Girerd-Chanel. Le cimetière d'Aoste accueille de nombreuses tombes de Girerd-Chanel.
Nous avons aussi des Girerd-Mercier dans notre parentèle. Et voilà que ces derniers sont de Chimilin y exerçant surtout comme tailleurs d'habits. Là c'est un sobriquet, construit au 15ème ou au 16ème siècle, pour encore sous-différencier une branche à partir de ses métiers dominants. Nouvelle illustration de la variabilité des mécanismes du complément patronymique.
Dans notre pays de tisserands, tisseurs de tissus de soie, de lin, de toile de chanvre, les Némoz ont aussi décliné leur patronyme sous tous ses aspects (Némoz Dodillon, Némoz Bertholet&hellip&) La créativité est de règle, en fonction de ce qui est le plus parlant au moment où le besoin se fait sentir. Ce qui nous rappelle que les aïeux de nos ancêtres furent souvent baptisés par leurs voisins !
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Généalogie en Isère et pays du Guiers
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