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Dans la partie de l'Isère qui intéresse notre généalogie et constitue nos racines ancestrales, les patronymes ont souvent un comportement savoyard. Le double nom y est très répandu. Qu'en est-il des prénoms, au-delà d'une approche purement statistique ? Consultez également les patronymes de l'arbre généalogique de généalogie-guiers.
Un surnom peut être accolé au nom. Mais un prénom d'usage, tout différent du prénom de baptême peut aussi être donné. De baptême, certes, mais encore d'état civil. Ainsi, Claude, deuxième fils Claude vivant de Claude Némoz (des Némoz Dodillon) peut-il être désigné de façon constante comme François Dodillon. C'est le cauchemar du généalogiste sur la piste de ses ancêtres et de ses cousins. C'est aussi la bête noire du curé de la Clusaz, en 1816.
Prénoms multiples. Suite de la page listes éclairs de notre généalogie. Les doléances du curé de la Clusaz : “…les noms des enfants ne sont point du choix des pères et mères mais du choix bizarre des parrains, entêtés de donner leur nom à leur filleul. De là, il se trouve assez fréquemment deux et trois frères qui ont tous exactement les mêmes noms et prénoms.
…(ils) oublient les autres noms qui n'ont pas été de leur choix et auxquels ils n'ont fait qu'une attention passagère. De là, quand il s'agit dans un contrat de mariage ou autre circonstance, de donner tous les noms d'un enfant, ils donnent ceux qu'il leur paraît le plus probablement avoir. Ils attribuent le nom de Claude François à celui qui, dans les registres, a celui de Jean Claude et vice versa.
…D'où il suit une confusion étrange dans les registres des baptêmes et même des mariages, des vraies contradictions entre les noms qu'une personne aura dans le registre de son baptême et celui de son mariage. Dans l'un il s'appellera Jean François, et Jean Pierre dans l'autre, ce qui n'est pas rare. Confusion qui a déjà occasionné de grands procès avec de très fâcheuses suites. On éviterait toutes ces difficultés si on perpétuait la coutume que j'ai commencé à prendre de ne donner qu'un nom à qui que ce soit.”
Le prénom de baptême de l'enfant est celui du parrain pour un garçon, de la marraine si c'est une fille. Dans le monde rural l'exception est rare. Au point que l'on n'hésite pas à donner à l'enfant un prénom de naissance, celui du parrain, quitte à lui donner ensuite un surnom usuel. Le prénom de baptême est oublié dans tous les actes ultérieurs, mariage, naissances des enfants, décès. Guilhelme Trillat (26 août 1734 - 1er octobre 1784) a comme parrain Georges Hiboud et marraine Guilhelme Guinet. Mais, dans tous les actes ultérieurs, elle est Guillaumette !
Un prénom pour la vie, les prénoms les plus populaires, signification des prénoms, le prénom son premier héritage… Dans notre Bas Dauphiné au 17ème siècle, nos aïeux et aïeules, les arrières… grands-parents de nos anciens, sont Gaspard ou Gasparde, Benoît, Benoîte. La désinence finale connaît aussi ses modes, très anciennement Claudine, Philippine, leurs petites-filles deviennent Claudaz, Philippaz. Puis Claudine revient au 18ème siècle. D'ailleurs en Bas-Dauphiné ou en Pays du Guiers elle n'est pas Claudine, mais La Claudine.
Le prénom connaît des modes éphémères et des modes à pulsation lente. L'une et l'autre sont bien distinctes des régionalismes. Dans le voisinage de Coligny, le prénom masculin Thaurin est constant sur toute la période, et jusqu'au début du 20ème siècle. Il s'agit là d'un régionalisme.
Pour une même origine linguistique, chaque région peut priser tel prénom plutôt que tel autre. Nos Gaspard (prénom nordique parce que Burgonde) sont en Dauphiné. La Normandie aura ses Roland, prénom issu de Rollon lui aussi nordique, mais norvégien. Ce qui n'empêchera pas Roland d'avoir un regain de notoriété nationale dans les années 1930-50.
À l'inverse, la paroisse de Saint-Didier d'Aoste voit baptiser une salve de filles Tynane, au début du 17ème siècle. Puis jamais plus. Ces modes sporadiques épidémiques sont l'analogue des Éthane, Sulfure, ou encore Gwendolinah, Savane, Ciguë. Elles sont aussi l'analogue des Scipion, Ajax ou Brutus, dans les années 1792-1800. Merci le quolibet. En 1795 le petit Ajax court très vite, et en 2009 ça gaze pour le petit Éthane ; plus tard à l'école, pas d'éthanol pour Éthane, lol, pauvre Éthane. En ventôse de l'an 2, à Iron dans l'Aisne, un enfant reçut deux prénoms composés, Sans-Culotte et Exterminateur-de-Tyran ! La stupidité des parents ne connaît pas de bornes
À l'inverse des deux précédents, les modes à pulsation lente sont difficiles à différencier des abandons définitifs de certains prénoms. Philibert est très donné jusqu'aux limites de la plupart des registres de catholicité. Puis il s'éclipse, avec toutefois des pôles de résistance et des regains. Tandis qu'Enguerrand semble sombrer. Arthus était fort donné. Son retour préférera la forme britannique Arthur.
Le prénom de mon bébé, quel prénom donner à votre enfant, un prénom pour la vie, quel prénom choisir… Le prénom premier acte de libre-arbitre ? Ou premier héritage du lignage, première transmission subie, première valise du passif familial ? De tout temps, les prénoms ont connu des effets de mode, les régionalismes y ont leur mot à dire.
La différence entre prénom urbain et prénom de campagne l'emporte sur les différences sociales. Aux 17ème et 18ème siècles à la campagne, un seul prénom est la règle. Les nobles s'en tiennent souvent cette règle. Pourtant dans les villes on transmet facilement deux prénoms de baptême à l'enfant, chez les bourgeois aussi.
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