“ Généalogies ♠ Dauphiné ♠ Vivre-jadis ♠ PARENTÈLE ♠ Panorama ”
♠ Arbre généalogique
♠ Parentèle mariage
♠ Contrat de mariage
♠ Testament Trillat
♠ Mariage Huguet-Girerd
♠ BMS Saint-Didier d'Aoste
♠ Données généalogiques
♠ Listes éclair parenté
Venus de Saint-Didier d'Aoste, de Romagnieu, d'Aoste-en-Dauphiné ou de Corbelin, voici la noce au rendez-vous. Le notaire Girerd ou Comte est passé par là. La dot a été fixée, le marié a payé la robe. Les dispenses de parenté et d'affinité ont été visées par Monsieur l'Official du diocèse de Belley ou de Vienne. Ouf, la remise du curé forain est entre les mains du curé célébrant. Nos arrières arrières-aïeux convolant vont pouvoir convoler, la bénédiction nuptiale n'est plus qu'une question de minutes. La messe touche à sa fin. Sous peu, nos arrières arrières-ancêtres copulant vont pouvoir mettre au monde un dauphinois chaque dix-huit ou vingt-quatre mois.
Au fil du 18ème siècle, le curé va faire des progrès dans la rédaction des sacrements du baptême et du mariage, dans celle du registre simple des sépultures de ses paroissiens dauphinois. Le mariage filiatif lui a souvent coûté, au grand désespoir du généalogiste à venir. Sa funeste spécialité : en présence de leurs parents et amis illettrés de ce enquis.
Le sacrement de mariage que nous examinons illustre la loufoquerie des variations extrêmes d'un acte BMS à un autre, y compris pour le même type de BMS. Habituellement le curé confond sans vergogne un enfant de quatre ans et un de six ans, n'indique jamais l'âge d'un conjoint à mieux qu'une estimation en années rondes, n'indique jamais l'heure des actes. La demi-journée des actes est l'apanage du notaire. Sous nos yeux, l'inconcevable se produit pourtant. Jugez-en.
L'an mil sept cent trois, le vingt-neuvième jour de juin, environ onze heures avant midi, a été par moi prêtre soussigné, donnée la bénédiction nuptiale à Maître Benoît Coquaz Expilly, maçon, demeurant en la paroisse d'Aoste depuis huit ans…
… et Benoîte Planet (Planet Gonaz) âgée de vingt-six ans neuf mois et quelques jours, née en cette paroisse (celle de Saint-Didier d'Aoste) demeurant en celle d'Aoste il y a un an et plus du consentement de Monsieur le curé d'Aoste…
…Tous deux assistés de leurs amis qui ont déclaré ne savoir signer de ce interpellés, et après avoir fait les publications de leur mariage auquel n'a été formé aucun empêchement, en présence de plusieurs paroissiens et d'André Perrot marguillier qui a signé, De Lallemand prêtre-curé.
On constate qu'en quinze ans notre curé a pris de l'embonpoint. Désormais, il se donne du “De”. Quant à l'aïeul de notre parentèle, Maître Benoît Coquaz-Expilly, indifféremment nommé Expilly-Coquaz, vous le retrouvez en qualité de sujet malheureux de l'une de nos nombreuses anecdotes, Accident du travail à Aoste. À savourer absolument.
Un demi-siècle s'est écoulé. Le laboureur de Sermérieu, Claude Moiroud (Moyroud, Moiroux, Moyroux) songe à se marier afin de semer quelques descendants en notre Bas-Dauphiné, fiers descendants dont nous sommes. La parentèle de Claude Moiroud consultée lui recommande une fille Girerd-Collard de Saint-Sorlin-de-Morestel. Le sacrement de mariage vient d'être imparti aux nouveaux mariés. Le prêtre Lacroix rédige laborieusement l'acte.
En marge, mariage de Claude Moiroud et Louise Girerd. Le sixième du mois de juin mil sept cent quarante-trois, après la proclamation des promesses de mariage faite dans l'église de Saint-Sorlin, diocèse de Vienne, entre Claude Moiroud, fils de Luc et de défunte Anne Manchet , et Louise Girerd, fille de feu Pierre et de Josephte Bigallet…
…Et sans avoir découvert aucun empêchement ni civil ni canonique, j'ai aux susdites parties donné la bénédiction nuptiale en l'église dudit Saint-Sorlin, en présence de Pierre Platroz, de Benoît Collet, Claude Magot et de Jean Moiroud, tous dudit lieu, et qui n'ont signé non plus que les parties, pour ne savoir de ce enquis et requis. Lacroix prêtre.
Mais, le curé rentabilise sa messe, les futurs époux sont accompagnés à l'autel de leurs deux futurs époux de parents veufs. C'est ce que nous révèle l'acte contigu au sacrement de mariage de nos antiques jeunots d'ancêtres dauphinois.
En marge, mariage de Luc Moiroud et Josephte Bigallet. Le sixième du mois de juin mil sept cent quarante-trois, après la proclamation des promesses de mariage faite dans l'église de Saint-Sorlin, diocèse de Vienne, entre Luc Moiroud, fils de Claude, habitant Saint-Sorlin, et Josephte Bigallet, fille de feu Pierre, veuve de feu Pierre Girerd, de Saint-Sorlin (donc paroissienne baptisée à Saint-Sorlin-de-Morestel)…
…Et sans avoir découvert aucun empêchement ni civil ni canonique, j'ai aux susdites parties donné la bénédiction nuptiale en l'église dudit Saint-Sorlin, en présence de Pierre et Benoît Moiroud fils dudit père, de Pierre Platroz, de Benoît Collet et de Claude Magot, tous habitants dudit lieu, et qui n'ont signé non plus que les parties, pour ne savoir de ce enquis et requis. Lacroix prêtre.
Ces actes sont écrits avec très peu de ponctuation, et une orthographe à la fois ancienne et fluctuante “à la chescunes d'elles”, “nopces”, etc. Nous remodelons l'acte notarié, introduisons des ponctuations dans ce mariage sur la paroisse de Saint-Didier d'Aoste. Nous adoptons une orthographe actuelle. Nous animons le texte de cette union, translittérant ce document paroissial.
Notre translittération n'est pas un simple relevé, mais un remodelage animé de l'acte notarié. À l'instar d'une traduction, cette translittération est une création spécifique : au terme de la loi, ce remodelage est notre propriété littéraire et artistique. Sa reproduction est interdite, merci d'en prendre bonne note.
Nous avons également produit les exemples, d'un mariage moderne dans notre famille, à Aoste-en-Isère, d'un contrat de mariage moderne extrait de notre généalogie. Le début du 18ème siècle nous offre ce mariage de nos deux ancêtres à Saint-Didier sur le Rhône.
Au 17ème siècle, parmi les très nombreux actes notariés que nous ont laissé nos déjà lointains parents et collatéraux, nous retenons le contrat de mariage à Bugnon d'Angelin Huguet ; ainsi que le testament très représentatif de notre ancêtre Trillat (ou Trilliat-Gaz) de Meudenin. Tous translittérés et animés, comme l'est ce document du registre paroissial.
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